Voyage au pays des steppes

Le monastère de Gandan. En route vers le Terelj

Equipage

Nous faisons la connaissance de notre nouvelle interprète (la précédente s’était avérée un peu trop juste en français) : Darkhantsetseg, ou plus simplement Darkhan (le « kh » se prononce « r »). Effectivement, Darkhan maîtrise bien mieux notre langue, ce qui est d’autant plus étonnant qu’elle l’a apprise en autodidacte et que c’est la première fois qu’elle a l’occasion de parler avec des français. Darkhan enseigne par ailleurs l’écriture ouïgour.

L’alphabet ouïgour

Le ouïgour est un alphabet d’origine turque que Gengis Khan avait adopté pour l’administration de son empire. Cet alphabet possédait l’avantage de permettre la transcription phonétique des nombreux dialectes en usage dans l’empire Mongol. Il s’écrit de haut en bas, et de gauche à droite.

 « Philippe », en ouïgour

« Les Tartares ont adopté l’écriture des Ouïgours . Ceux-ci écrivent en commençant par le haut et tracent leurs lignes vers le bas ; ils lisent de même et accumulent les lignes de la gauche vers la droite. [...] La lettre que Mangou-chan vous envoie est écrite dans la langue des Moals [Mongols], mais en écriture ouïgour. » (Guillaume de Rubrouck)

Le ouïgour fut utilisé pendant sept siècles, jusqu’à ce que l’alphabet cyrillique soit imposé dans tout le pays par les communistes. Depuis dix ans, son utilisation est à nouveau encouragée (même si, pour l’instant, le cyrillique reste dominant). Depuis la fin du communisme, cela fait partie d’une ré-appropriation par les Mongols de leur culture et de leur histoire. De même, le Naadam a été réintroduit, et la fête du Tsagaan Sar, fête du nouvel an lunaire qui était devenue la fête des agriculteurs sous les communistes, a repris son ancienne signification. Gengis Khan est remis à l’honneur : on trouve son portrait sur des billets de banques, il y a une avenue, un hôtel, une vodka, une bière portant son nom...

Je suis curieux de savoir pourquoi des Mongols choisissent d’apprendre le français. En ce qui concerne Darkhan, c’est parce qu’elle en avait apprécié la sonorité en écoutant la chaîne de télévision TV5, et parce que, fascinée par la Tour Eiffel et le Louvre, elle souhaite se rendre un jour en France. Quant à Eruna, elle a décidé d’apprendre le français après avoir lu une traduction mongole du roman Les trois mousquetaires.

Nous rejoignent également Bagui, notre cuisinier mongol, et Tuntun, qui est là en formation. Ces deux personnes ainsi que Tounga travaillent pour la MAT (Mongolian Adventure Tour, le tour opérateur mongol auquel Terre d’Aventures sous-traite une partie de la logistique).

Les Mongols n’ont pas un nom et un prénom, mais portent un nom unique. Ce nom a une signification, en rapport avec la nature (Darkhantsetse signifie « Fleur de Darkhan », Darkhan étant la deuxième ville du pays) ou une qualité morale (Eruna signifie « Propre » et Tounga « Clair »).

Le monastère de Gandan

Avant de quitter Ulaan Bator, nous visitons le monastère bouddhiste de Gandan, un des rares à avoir survécu aux purges et aux destructions communistes des années 1930.

Sur le fronton des divers temples figure un « gandjir » en or, composé de la roue du Darma encadrée par deux biches. Le Darma est l’ensemble des huit grandes règles du bouddhisme, et la roue qui la symbolise possède autant de branches. Devant les temples, des planches de prosternation : la prosternation doit s’effectuer sur cinq points précis du corps qui symbolisant les cinq poisons de la vie (colère, ignorance, avarice, orgueil, jalousie). Encadrant la porte, deux statues figurant des lions montent la garde contre les mauvais esprits. Les extrémités des toits sont recourbés vers le haut, à l’instar des temples bouddhistes chinois, et à la différence des temples tibétains.

Nous pénétrons dans deux temples où ont lieu des cérémonies. On entre par la gauche ; c’est une constante que l’on retrouve dans nombre de coutumes : laisser à sa droite ce que l’on respecte. Les lamas en robes safran, assis sur des gradins de part et d’autre du temple, murmurent d’un ton monotone des mantras qui font vibrer d’un bourdon-nement grave la salle plongée dans la pénombre. Régulièrement, ils font retentir des cymbales et les tambours placés derrière eux. Les lamas sont assis en tailleur sur des tapis, dont le nombre est proportionnel à la hiérarchie du lama. Des croyants entrés en même temps que nous font lentement le tour du temple en inclinant régulièrement le front contre les murs.

« De même, tous leurs prêtres se rasent entièrement le crâne et la barbe et sont vêtus de jaune [...]. Les jours où ils vont au temple, ils y placent deux bancs, et comme deux demi-chœurs en vis-à-vis, ils sont divisés en deux groupes, chaque groupe assis à terre, le long d’un banc, avec des livres en main, qu’ils déposent quelques fois sur le banc. » (Guillaume de Rubrouck)

Les temples sont ornés de tentures et de peintures aux dominantes ocres et jaunes. Suspendus aux murs, les tangkas (des dessins sur des pièces de tissus) illustrent la vie des personnages importants du bouddhisme. Les piliers soutenant le toit sont peints de couleurs vives. Des offrandes sont déposées le long des murs : surtout des billets, mais aussi des bonbons... Les objets les plus curieux sont les « balins » : il s’agit de sculptures multicolores à base de beurre et de pâte, triangulaires ; les extrémités sont en forme de fleurs, et à la base sont représentés des animaux et des personnages.

Tangka, Balin, et Mahakala

De même que pour entrer, nous sortons du temple par la gauche, en faisant un tour complet. Des moulins à prières sont disposés dans une cour adjacente au temple : des cylindres de tailles variables que l’on peut faire tourner sur leur axe vertical. Sur les moulins figurent des prières adressées à tous les hommes, et qui, selon la croyance, s’envolent quand on les fait tourner.

Dans un troisième temple se dresse une statue de Bouddha debout : haute de vingt-cinq mètres, elle est plaquée d’or et ornée de pierres précieuses. Il se tient sur un piédestal figurant une fleur de lotus ; parce que le lotus est une fleur qui pousse dans l’eau et la boue et doit se frayer un chemin jusqu’à l’air libre, il symbolise le chemin à effectuer et les difficultés à affronter pour que le bouddhiste parvienne à l’Eveil. Aux pieds de Bouddha, des statues de divinités protectrices. Particuliè-rement impressionnant est Mahakala, le « Grand Noir » : entièrement noir, il arbore une mimique effrayante et écrase ses ennemis sous son corps. Son front est ceint de cinq crânes qui symbolisent la victoire contre les cinq maux.

Le long des murs, sur toute la longueur et toute la hauteur, près de deux mille petites statues de Bouddha sont disposées derrière des vitrines. Contrairement aux autres, l’entrée de ce temple est payante ; le billet qui m’est remis spécifie que cet argent servira à enseigner le bouddhisme, et donc indirecte-ment à purifier mon esprit !

A la sortie du monastère, le tronc d’un arbre est entièrement enveloppé de plusieurs khatas, des pièces de tissu bleu ciel. On en trouve un peu partout dans le pays : dans les monastères, accrochés à un arbre au bord d’une rivière, aux deux extrémités d’un pont, sur les obos (sorte de cairns sacrés dont il sera question plus loin).

Bouddhisme et chamanisme

La religion en Mongolie est essentiellement le bouddhisme tibétain. Celui-ci fut introduit dans le pays au 13ème siècle, à une époque où les caravanes des routes de la soie transportaient aussi bien les marchandises et les commerçants que les idées et les prêtres. Il s’est rapidement implanté dans tout le pays. Toutefois, le bouddhisme cohabitait et cohabite encore avec des pratiques et des croyances chamanistes. Il existe par ailleurs une minorité Kazakh, de religion musulmane, qui emprunte également au chamanisme.

Dans la religion chaman, tout, dans la nature, est esprit. On peut se concilier les esprits et les âmes des morts, par exemple par des offrandes, ou à l’inverse les contrarier en ne respectant pas certaines règles.

« Je priais les montagnes, les steppes et le ciel de protéger mon frère et ma sœur des chiens méchants et enragés, des maladies surtout, et des mauvaises langues comme des bonnes. [...] Et je priais Eser-Haja, le pignon rocheux, pour que mes aînés reviennent non seulement sains et saufs, mais ramènent en plus des sucreries. A la gorge, en dessous du campement, au fleuve qui s’y faufilait et qui, pris dans la glace, semblait à présent au repos, je demandais de me préserver de l’école [...] Comme les parois de cette gorge étaient plus que toutes autres à pic et que le fleuve réunissait ici les eaux de toutes les rivières, je ne doutais pas de leur toute puissance. » (Ciel bleu)

Parmi les éléments naturels, le ciel (Tengri), tenait une place particulièrement importante.

« Alors qu’il tentait une nouvelle sortie par une trouée dans les fourrés, une roche blanche de la taille d’une tente tomba, obstruant le passage : « N’est-ce pas le Ciel qui me retient ? » se demanda-t-il. » (Histoire secrète des Mongols)

L’aïrak est souvent utilisé en offrande pour asperger un obo, ou bien le sol durant la fête du Tsagaan Sar, ou encore derrière une personne qui s’en va à cheval, pour lui porter bonheur.

« Il y avait une sombre tristesse dans ses yeux qui observaient attentivement les chevaux qu’on sellait et les gros sacs qu’on leur fixait, et lorsque mon père y a installé mes deux aînés et que ma mère a aspergé de lait les étriers, Arsylang s’est assis [...] » (Ciel bleu)

On évite de contrarier les esprits en respectant certains interdits liés à la terre, à l’eau, au feu. On a vu plus haut les bottes dont l’extrémité est courbée vers le haut pour ne pas blesser la terre. De même, lorsqu’une bête est tuée, il ne faut pas souiller la terre de son sang. Il ne faut pas non plus uriner dans l’eau ; les campements de yourtes ne sont jamais placés trop près des cours d’eau, mais un peu plus loin. Il ne faut rien jeter dans le foyer de la yourte, ni pointer vers celui-ci ses semelles ; il ne faut rien tendre par-dessus le foyer, ni le toucher avec un couteau (on a vu dans la description du soyembo que le feu symbolise la prospérité et de la perpétuation de la famille). Quand on pénètre dans une yourte, il faut enjamber le seuil sans le toucher, car c’est là que réside l’esprit de la yourte ; les règles à respecter à l’intérieur d’une yourte seront décrites plus tard.

« Elles ne lavent jamais leurs vêtements parce qu’elles disent que Dieu s’en irrite, et qu’il y aurait du tonnerre si elles les suspendaient pour les faire sécher. [...] Elles ne lavent jamais non plus leurs écuelles. » (Guillaume de Rubrouck)

Le chaman est l’intermédiaire entre les esprits et les hommes, notamment à travers la transe. On peut se concilier les forces de la nature, mais il ne faut pas essayer de dominer celle-ci (le monde n’est pas donné par Dieu aux hommes pour qu’ils la dominent, comme on peut le trouver par exemple dans la Genèse). Guillaume de Rubrouck, dans la relation de son voyage, a longuement décrit les pratiques chamanistes qu’il a eu l’occasion d’observer:

« Lorsqu’un personnage des grandes cours est malade, ils placent, à bonne distance, tout autour de sa demeure, des gardes qui ne laissent pénétrer personne dans ces limites. Ils craignent en effet qu’un mauvais esprit ou un souffle maléfique n’entre avec le visiteur. Mais ils font venir les devins, qui sont leurs prêtres [Rubrouck désigne ici les chamans] »

« Donc les devins, comme le chan [le khan] l’a lui-même confessé, sont leurs prêtres, et tout ce qu’ils prescrivent de faire est accompli sans délai. [...] Certains d’entre eux ont des connaissances d’astronomie [...]. Ils prédisent les éclipses du soleil et de la lune [...]. Ils prédisent les jours fastes et néfastes pour toute affaire à entreprendre. [...] Ils purifient également tout le mobilier des morts en le passant entre deux feux. [...] On appelle aussi les devins à la naissance d’un enfant, pour qu’ils prédisent sa destinée. On les appelle encore en cas de maladie : ils prononcent leurs incantations et ils jugent si la maladie est naturelle ou provoquée par un sort. »

« Les devins furent appelés, et, assis à distance, ils ordonnèrent à une des jeunes suivantes de placer la main sur l’endroit de la douleur et de saisir ce qu’elle y trouverait. Elle se leva, fit ce qu’on lui demandait et trouve sous sa main un morceau de feutre [...] ; une fois déposé, il se mit à ramper comme un animal vivant. On le mit dans l’eau et il se transforma en une sorte de sangsue. »

« Certains d’entre eux invoquent aussi les démons, et convoquent ceux qui veulent avoir les réponses d’un démon, la nuit, dans leur maison. Ils placent de la viande cuite au milieu de la maison. Le chaman qui fait l’invocation commence à dire ses incantations, et tient un tympanon [Rubrouck parle du tambour du chaman] qu’il frappe fortement à terre. Enfin il entre en fureur et se fait lier. Alors, dans l’obscurité, le démon vient, le chaman lui donne à manger les viandes, et le démon fait les réponses. »

La scapulomancie (lecture des fissures d’un os brûlé.) était pratiquée comme méthode divinatoire jusqu’au début du 20ème siècle. Le feu joue alors le rôle d’intermédiaire avec le Ciel. D’après une légende, le pouvoir de cet os vient de ce qu’un jour, un roi jeta au feu un livre de divination, et qu’un mouton en lécha les cendres.

« Pendant que nous entrions, sortait un serviteur, qui emportait des omoplates de mouton, brûlées jusqu’à la noirceur du charbon. [...] J’appris qu’il [Mangou Khan] ne fait jamais rien au monde sans avoir consulté d’abord ces ossements. Il ne permet à personne d’entrer dans sa maison avant qu’il ait consulté ces os. [...] Quand il veut entreprendre quelque chose, il se fait apporter trois de ces os, non encore brûlés, et, les tenant, il réfléchit à la chose sur laquelle il veut consulter s’il la fera ou non. Puis il donne à son esclave les os à brûler. [...] Il examine si, à la chaleur du feu, les os se sont fendus bien droits en longueur. Alors la voie est ouverte pour ce qu’il doit faire. Mais si les os sont éclatés en travers, ou que des éclats ronds en tombent, il renonce à agir. [...] Et si des trois os un seul est fendu bien droit, il suit son projet. » (Guillaume de Rubrouck)

« Là-bas, l’Empereur Généreux [Ögödei, successeur de Gengis Khan] tomba malade. [...] On fit procéder à des divinations par divers chamans et devins. Ceux-ci déclarèrent alors : Du fait que leur peuple et leurs foyers sont asservis, que leurs villes et leurs cités sont ravagées, les esprits-maîtres souverains de la terre et des eaux des Chinois sont en colère et exercent une action maléfique. Lorsque, procédant à l’examen des viscères [aruspication, méthode de divination moins répandue que la scapulomancie], nous voulons offrir en rançon de vie peuples et foyers, or et argent, troupeaux et nourriture, les esprits-maîtres ne lâchent pas prise. » (Histoire secrète des Mongols)

Aujourd’hui encore, un éleveur peut consulter les osselets avant de tuer un animal. Quatre faces de l’osselet représentent respectivement, et par ordre d’importance, le cheval (côté le plus plat), le chameau (côté présentant une légère bosse), le mouton (face bosselée) et la chèvre (face creuse). On lance quatre osselets, et il est bon d’obtenir soit des animaux « forts » (quatre chevaux est un excellent présage, quatre chèvres très mauvais), soit un animal de chaque catégorie.

Lorsqu’une femme est enceinte, l’événement n’est pas annoncé à tous comme nous le faisons, afin de ne pas attirer les mauvais esprits sur un être faible. De même à la naissance de l’enfant, durant les premières semaines, seuls les proches parents viennent rendre visite au nouveau né. Les parents n’utilisent pas tout de suite le nom de l’enfant, mais une circonlocution, un diminutif, ou bien un terme péjoratif.

« Comment des individus qui s’en prennent ainsi à tes frères cadets pareils à des cyprès et à des pins, permettraient-ils que mes trois ou quatre petits vilains, le temps qu’ils grandissent, gouvernent ? » (Histoire secrète des Mongols)

En route vers le Terelj

Nous embarquons dans notre bus pour quitter la ville et rejoindre le Terelj, une région très boisée située à environ 80 kilomètres au nord-est de la capitale. Les routes goudronnées sont rares,en Mongolie, et souvent en mauvais état. Le reste du réseau routier est constitué de pistes médiocres. Pour éviter les nombreux nids de poule, le bus doit souvent slalomer ou quitter momentanément la piste. Mais s’il ne paie pas de mine, s’il doit s’arrêter de temps à autre pour reposer le moteur, si l’embrayage fait un bruit d’enfer, et si Tounga devra à plusieurs reprises mettre les mains dans le cambouis, pendant deux semaines le bus s’avérera aussi indestructible qu’un char d’assaut.

Une route...

Pique-nique au bord d’une rivière. Un khata est accroché à un arbre, sur la rive ; un billet est glissé sous un caillou : une offrande.

Il faut rouler longtemps avant de ne plus trouver de poteaux électriques, de camps de vacances pour citadins construits à l’époque communiste, ni de yourtes-hôtels à touristes. Nous croisons au bord de la route un obo et faisons une halte.

Les obos

Un obo est un tumulus de pierre ; érigé en son centre, un poteau est enveloppé de khatas. C’est dans les obos que résident les esprits des lieux. La tradition, encore très respectée, veut que les voyageurs s’arrêtent au premier obo rencontré et en fassent trois fois le tour dans le sens des aiguilles d’une montre, en y jetant à chaque fois un caillou. Ainsi, leur voyage se déroulera sous de bons auspices. On peut aussi y jeter de l’aïrak, ce que fait d’ailleurs une femme à partir d’un thermos. On peut y trouver des offrandes, parfois très hétéroclites, comme des bouteilles vides, qui pourraient faire passer l’obo pour une décharge publique. Parfois aussi, quelques crânes d’animaux de bétail.

Le bus nous dépose près d’un énorme rocher en forme de tortue, et nous partons pour notre première marche, d’un peu plus d’une heure. Avec ses dénivelés, ses bois et ses troupeaux de vaches, on pourrait facilement se croire dans les Alpes... Ce n’est pas encore la steppe caractéristique du pays.

Nous retrouvons le bus de l’autre côté d’une série de collines, et nous rendons sur le lieu de notre premier campement, près d’une rivière. Nous plantons nos six tentes et la grande tente servant de mess, sous les yeux d’un paisible troupeau de yacks. Pour la préparation du premier dîner, Bagui nous épate en sortant sa toque et sa veste blanche de cuisinier. Pour la cuisine, il dispose du même poêle utilisé dans les yourtes, et qu’il alimente en bois et en argol. Bagui travaille habituellement dans un restaurant de Ulaan Bator, mais aime accompagner des groupes en été. Tout au long du voyage, il ne cessera de nous étonner en nous mitonnant des petits plats avec les moyens du bord, qu’il nous servira artistiquement dans des assiettes individuelles. Miam...

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