Le matin, randonnée le long de l’Orkhon et ses chutes. La région abrite de nombreux troupeaux de yacks. On observe aussi de nombreux rongeurs, des sortes de chiens de prairie et des marmottes. Les Mongols raffolent de la marmotte (malgré les quelques risques de peste qui existent). La marmotte est cuite à l’aide de pierres chaudes. Elle est tout d’abord vidée, la viande est découpée en morceaux, puis l’animal est rempli avec ces morceaux et avec des pierres brûlantes. Ainsi gonflée à bloc, elle cuit en un quart d’heure.
Après le déjeuner, nous plions les tentes. Il y a un jour et demi de route pour rejoindre Ulaan Bator.
Nous faisons halte dans le même aïl que la veille. Entre-temps, les éleveurs ont installé sur le toit un panneau solaire ; à l’intérieur de la yourte pendent de manière incongrue une ampoule et un interrupteur... On nous sert aïrak, fromage et urum. On fait également circuler un bol de cassis ramené la veille par un des jeunes fils ; les fruits sont saupoudrés de « bonbon de sable », c’est à dire de sucre. Puis nous sommes invités dans la deuxième yourte de l’aïl, où l’on nous sert cette fois du fromage blanc de yack : sans aucun doute le fromage blanc le plus exquis qui puisse exister au monde ! Le bol fait quelques tours... jusqu’à ce que Tounga Junior brise la chaîne et vide consciencieusement le bol sous nos regards effarés et jaloux.
Le bus nous ballote sur de mauvaises pistes poussiéreuses. Nous retrouvons enfin une route goudronnée plus confortable, que nous quittons bientôt, en fin d’après-midi, pour nous enfoncer à nouveau dans la steppe où nous montons le camp. Malheureusement loin de tout point d’eau, qui aurait bien utile pour se décrasser après un après-midi de route dans la poussière.