La Mongolie (Jacqueline Thevenet). Editions Karthala, 1999

Cet excellent ouvrage n’est pas un guide touristique (si ce n’est un tout petit chapitre). En revanche, on y trouve une présentation du pays très complète et très claire : géographie, histoire, vie nomade, vie culturelle. Pratiquement pas de photos, mais des informations, des informations et encore des informations.
This is Mongolia (Ya. Yunden, G. Zorig, Ch. Erdene)
State Publishing House, Ulan-Bator. 1986, 1987, 1989
Bref aperçu sur le développement de la peinture mongole (N. Tsultem)
Arts artisanaux de la Mongolie (N. Tsultem)
La sculpture de la Mongolie (N. Tsultem)
State Publishing House, Ulan-Bator. 1986, 1987, 1989
Mongolie, l’empire des steppes (Claire Sermier). Guides Olizane, 2000

Excellent guide en français sur la Mongolie. La partie guide touristique et informations pratiques est très détaillée. Une grande partie du livre traite aussi de divers thèmes : l’histoire, le chamanisme, les chevaux, la vie nomade, l’art... Les photos sont nombreuses et très belles, ce qui ne gâte rien.
Mongolie, Mandchourie, Sibérie (Murielle Lucie Clément). Les guides peuples du monde, 2000
L’approche est différente du celle du livre de Claire Sermier. Cet ouvrage traite de trois pays, à travers le Transibérien, le Transmongolien et le Transmandchourien. Par conséquent, la partie consacrée à la Mongolie est plus succincte, qu’il s’agisse des informations pratiques ou des informations générales.
Mongolia (Lonely Planet)
Le guide de Lonely Planet sur la Mongolie n’a pas été traduit de l’anglais, mais il est tout de même disponible en France.
Histoire secrète des Mongols. Editions Gallimard, 1994

Un texte étrange, hors norme et néanmoins passionnant et très beau. Il s’agit d’une chronique de la vie de Gengis Khan écrite au treizième siècle, quelques années après sa mort : son adolescence, la réunion des tribus mongoles sous son commandement, l’organisation de son empire, ses conquêtes en Chine et vers l’ouest. L’histoire secrète fourmille de faits historiques, de détails qui faisaient le quotidien de la vie d’un nomade, d’un guerrier, d’un empereur. Mais elle se veut aussi un éloge de Gengis Khan, elle présente des faits héroïques, voire surnaturels. C’est pourquoi il faut aussi la voir comme l’équivalent d’une chanson de gestes dont elle possède d’ailleurs le style. La prose cède parfois la place à de longues envolées lyriques en vers. L’intérêt de L’histoire secrète des Mongols est autant littéraire qu’historique. L’ouvrage est complété par un nombre important de notes explicatives et de commentaires indispensables à sa compréhension.
Les Cavaliers du diable (James Chambers). Editions Payot, 1988
Ce livre raconte la « conquête de l’Ouest » des armées mongoles du temps des successeurs de Gengis Khan : conquête de l’Asie Mineure, incursions en Perse, les diverses expéditions en Europe, la réaction des rois européens, puis l’arrêt des conquêtes lorsque l’Empire Mongol commence à se disloquer puis s’effondrer. Un chapitre impressionnant décrit en détail l’extraordinaire machine de guerre mongole qui a pu bâtir l’un des plus vastes empires que le monde ait connu. Les cavaliers du diable est écrit dans une langue vivante et claire qui le rend très accessible et passionnant.
Les Empires du mirage – Hommes, dieux et mythes sur la route de la soie (François-Bernard et Edith Huyghe). Editions Robert Laffont, 1993

Aux amateurs d'Histoire et de légendes, on ne peut que conseiller la lecture de cet ouvrage. Comme le sous-titre l'indique, il s'agit d'une histoire des légendes qui ont couru sur les contrées traversées par la route de la soie, de la Perse à la Chine, d’Alexandre le Grand à Marco Polo et Tarmerlan.
On y croise donc des princes (Alexandre, sultans, empereurs chinois, khan mongols, papes), des religions (chrétiens, musulmans, bouddhistes, juifs, chamans, manichéens, zoroastriens), des explorateurs et des ambassadeurs (Marco Polo, Plan de Carpin, Rubrouck, Ibn Batouta), diverses civilisations (Perse, Chine, Inde, Mongolie). Et bien sûr des mythes, des légendes, des personnages fabuleux : le roman d'Alexandre, le prêtre Jean, Sindbad le marin, les démons de Gog et Magog, des livres des merveilles où des voyageurs affirment avoir vu des hommes à tête de chien ou à une seule jambe, l'oiseau rokh, des chevaux suant du sang...
Les Empires du mirage ne se limite pas à une simple énumération. Il s'attache également à montrer comment une légende se répand, comme elle se déforme avec la distance et le temps, comment on l'adapte aux croyances locales. Les routes de la soie ne véhiculent pas seulement des marchandises, elles transportent également des idées. Histoire, faits observés, religions et légendes se croisent, se mêlent et parfois s’emmêlent. Ainsi le mythique Alexandre (auquel différents récits lui donnent toutes sortes de nationalités et de confessions !) se voit-il attribué la construction de Portes de Fer supposées retenir les démons bibliques de Gog et de Magog ; Portes de Fer tantôt situées dans le Caucase, tantôt assimilées... à la Grande Muraille de Chine ; et quand les armées mongoles déferlent sur le monde et arrivent aux portes de l'Europe, il s'agit bien entendu de ces démons Gog et Magog, comme l'indiquent d'ailleurs les consonances entre les termes « Gog » / « Magog », et « Mongol » ou certains noms propres mongols.
Les faits sont interprétés par le filtre de nos croyances ; ce n'est pas le moindre mérite de ce livre que de nous en faire une vivante démonstration.
Le Voyage en Asie Centrale et au Tibet – Anthologie des voyageurs occidentaux du moyen âge à la première moitié du XXe siècle (Michel Jean). Editions Robert Laffont, 1992

Cette somme (1500 pages) regroupe des extraits de plus de quatre-vingt récits de voyages, écrits par des diplomates, des commerçants, des explorateurs qui ont parcouru l’Asie Central du treizième siècle jusqu’à nos jours.
La première partie couvre la période s’étendant du treizième au quinzième siècle. Ce sont les précurseurs, parmi lesquels Marco Polo, bien entendu. Concernant la Mongolie, Jean du Plan de Carpin, franciscain envoyé en ambassadeur par le pape Innocent IV, et Guillaume de Rubrouck, dépêché cinq ans plus tard par le roi Saint-Louis. Leurs témoignages sont précieux, non seulement quant à la vie en Mongolie du temps des successeurs de Gengis Khan, mais aussi quant au regard que les européens de l’époque pouvaient porter sur les « Tartares » : ils sont révélateurs de leurs préjugés et de leurs croyances.
Les deuxièmes, troisièmes et cinquièmes parties concernent la Russie, la Chine et le Tibet. La quatrième est consacrée à la Mongolie du dix-septième au début du vingtième siècle.
Voyage dans l’empire mongol, 1253–1255 (Guillaume de Rubrouck). Editions Imprimerie Nationale, 1997
Un extrait du récit de Guillaume de Rubrouck figure dans Le Voyage en Asie Centrale et au Tibet mentionné ci-dessus. Mais il s’agit dans cette édition du texte complet, et abondamment annoté par les traducteurs : son long voyage jusqu’à Karakhorum, capitale de l’empire, son séjour à la cour du Khan Mangou, ses rencontres avec les Mongols, ses observations, ses relations conflictuelles avec les autres religions et avec les chrétiens nestoriens. Le point de vue de cet homme, observateur honnête (rien à voir avec les « livres des merveilles » affabulateurs qui foisonnaient au moyen âge) et à la fois plein de préjugés, est instructif, son récit est vivant et passionnant. L’ouvrage est superbement illustré de gravures et de photographies... ce qui classe son prix dans la catégorie des beaux livres...
Carnets mongols (Gildas Flahault). Editions Glénat, 1997
Comme le titre l’indique, Carnets mongols est un carnet de voyage. On y trouve moins d’informations que des impressions, des émotions brutes. L’auteur a agrémenté ce très beau livre de ses propres peintures, forts belles, de gribouillages ; il y a inclus des tickets de train, des polaroïds, des billets de banque... L’herbier du voyageur, pour le plaisir des yeux.
Sous les yourtes de Mongolie - Avec les Fils de la steppe (Marc Alaux). Editions Transboréal, 2007

L'auteur connait bien ce pays qu'il a parcouru à pied pendant un an et demi, partageant le mode de vie des nomades mais aussi des citadins. Il nous fait partager dans ce livre son aventure et ses observations de première main. On appréciera également le cahier de photographies en couleurs qui accompagne l'ouvrage.
Pour en savoir plus : le site de l'éditeur
Contes et récits de Mongolie (Traduits et adaptés par Alain Desjacques et Tsegmidin Soukhbaatar). Poche Nathan, 1991
Il s’agit d’un recueil de 35 contes, essentiellement animaliers, mais mettant aussi en scène des Mongols ou des moines bouddhistes.
Le Loup mongol (Homeric). Livre de poche
Cette biographie romancée de la vie de Gengis Khan adopte le point de vue de Bo’ortchou, compagnon de la première heure du futur empereur. Le roman ne se concentre pas seulement sur le personnage de Gengis Khan, il relate aussi la vie du narrateur, l’amitié qui les lie, les conflits qui les opposeront. Finalement, l’auteur met le contexte historique en arrière plan pour se concentrer sur les deux personnages, sans privilégier l’un ou l’autre. Fort bien documenté, Le loup mongol est écrit dans une langue chantante qui sait à l’occasion se faire lyrique.
Le Khan (scénario Rocca, dessin Houot). Soleil

1227. Dans le plus grand secret, une colonne de cavaliers mongols ramène de Chine une dépouille. Et Baa-tu commence à raconter l’histoire exceptionnelle de l’homme qu’ils ramènent dans son pays natal : Gengis Khan. Son enfance au cours de laquelle ses droits furent bafoués et sa soif de vengeance naquit, comment il réunit les tribus mongoles puis devint empereur, ses conquêtes jusque en Chine et aux portes de l’Europe.
Cette bande dessinée en cinq tomes est une manière sympathique et haute en couleur d’aborder la vie du « seigneur océanique ».
Ciel bleu – Une enfance dans le Haut Altaï (Galsan Tschinag). Editions Métailié, 1999

Ciel bleu est la traduction française d’un roman écrit en allemand par un Mongol. L’auteur raconte l’enfance, dans les années 50, d’un petit garçon d’une famille d’éleveurs, dans le Haut Altaï, à l’ouest de la Mongolie. La vie d’éleveur, les troupeaux qui accaparent chaque instant de l’existence, les déplacements au fil des saisons, les terribles hivers, mais aussi la scolarité obligatoire imposée par le gouvernement communiste. Excellent témoignage sur la vie de nomade, Ciel bleu résonne du pas des chevaux sur la steppe, du vent d’hiver qui cingle les yourtes, des cris des éleveurs. Mais Ciel bleu, c’est aussi un roman initiatique, celui d’un enfant qui, à travers ses relations avec sa grand-mère et son chien, découvre la vie et la mort.
How did the great bear originate ? Folktales from Mongolia
State Publishing House, Ulan-Bator, 1988
L’histoire du chameau qui pleure
Film germano-mongol de Byambasuren Davaa et Luigi Falorni. 2003

Une famille de nomades, éleveurs de chameaux dans le Gobi, aident une chamelle à mettre bas, mais cette dernière refuse d’allaiter son petit. Selon la tradition, un violoniste doit jouer devant la chamelle et la faire pleurer pour qu’elle se réconcilie avec son petit. Les deux films de la famille partent vers le plus proche aïmak pour faire venir un violoniste.
Ce joli petit film se déroule dans le Gobi, une région assez différente de celles décrites dans cet article : ici, en effet, point de chevaux. Il ne se passe pas grand chose, et peu importe. La légende du violoniste surprend et séduit. La caméra, indolente, suit le rythme de vie de cette paisible famille d’éleveurs et nous fait pénétrer dans l’intimité de son foyer. Les prises de vues, intérieures et extérieures, sont superbes.
Le chien jaune de Mongolie
Film mongol de Byambasuren Davaa. 2005

Nansal, la fille aînée d’une famille d’éleveurs du Nord de la Mongolie, adopte un chien abandonné, contre l’avis de son père.
Par la même réalisatrice que L’histoire du chameau qui pleure, voici un film pour lequel les mêmes commentaires s’appliquent, si ce n’est que la région dans lequel il a été filmé est beaucoup plus proche de celles décrites dans le présent article. Là encore, il s’agit plus d’un documentaire que d’une fiction : les « acteurs », des non professionnels, jouent plus ou moins leur propre rôle. Ils sont tous magnifiques, les adultes comme les enfants.
Urga
Film russe de Nikita Mikhalkov. 1991
La Mongolie. Vidéo Visite, collection Tourisme
Ce documentaire de 90 mn (en français) a été tourné en Mongolie Intérieure, c’est à dire la province chinoise. On y découvre une Mongolie un peu différente de la République de Mongolie car en partie sinisée.
Musique
Pour terminer, il existe également quelques CDs de musique et de chants mongols.
Article Wikipedia sur la Mongolie
L'Asso Mongole, site d'information sur la Mongolie
Un site particulièrement axé sur la langue mongole
Le site de la mission archéologique française en Mongolie
Carnets de voyages en Mongolie : peu de photos, mais beaucoup d'expériences