Le retour au Peace Bridge Hotel est avant tout l’occasion de prendre une bonne douche ! Déjeuner dans un petit restaurant mongol où nous nous restaurons d’une soupe et de « boses », des sortes de gros raviolis de viande de mouton cuits à la vapeur.
Darkhan nous accompagne ensuite dans les magasins d’Ulaan Bator : « art shops » pour touristes et Galeries Lafayettes locales, un grand magasin regroupant alimentation, ameublement, vêtement, livres, musique... Je déniche quelques livres sur l’art, la sculpture et l’artisanat mongols, ainsi qu’un recueil de contes et un recueil de nouvelles traduits en anglais.
En début de soirée, nous assistons dans un théâtre à un spectacle de danses, chants et musique mongols. Le plus spectaculaire est sans aucun doute le khöömii : un chant diphonique au cours duquel le chanteur produit deux voix différentes en même temps, une grave et une aiguë.
La dernière démonstration est un « tsam », une danse bouddhiste traditionnellement organisée pour chasser les démons et réjouir les divinités. Les danseurs sont munis de masques de la taille d’une tête humaine (mais ils sont parfois beaucoup plus grands). Les masques représentent des divinités et des animaux. Ici, un vieil homme chauve à la longue barbe blanche, le Vieillard Blanc, ouvre le spectacle ; il représente les esprits de la nature, la longévité et la bonté. Il est suivit de cerfs, de divinités aux visages rouges ou noirs ornés de têtes de mort, et de personnages humains. Les danses sont accompagnées d’une lumière stroboscopique et de cymbales et tambours représentant le tonnerre et les éclairs, ainsi que de trompettes qui évoquent des cris. L’effet est saisissant.
Ensuite, Bagui et Tounga nous emmènent dîner dans un bar-restaurant-boîte de nuit branché de la ville. Histoire d’apprécier, après deux semaines de steppe et de yourte, les aspects les plus extrêmes du pays, la soirée se termine dans une autre boîte de nuit d’Ulaan Bator, à une heure du matin. Pour se lever à cinq heures et demi afin d’être à l’heure à l’aéroport...
Il faut repartir, déjà. Dans ce pays où la steppe et le Tengri s’étendent à l’infini, le temps s’écoulerait-il plus vite qu’ailleurs ?