La Planète des singes

Le Secret de la Planète des singes

Affiche du film

Synopsis

Deux astronautes partis à la recherche de l’expédition de Taylor s’écrasent en 3955 dans la Zone Interdite, soit quelques temps après les événements racontés dans La Planète des singes. L’unique survivant, Brent, tombe sur Nova et reconnaît le médaillon de Taylor. Interrogeant la jeune, il comprend qu’elle ne sait pas parler. Un retour en arrière nous montre Taylor et Nova confrontés à d’étranges phénomènes dans la Zone Interdite : des murs de feu qui surgissent du sol, des éclairs, des crevasses qui s’ouvrent devant eux ; puis Taylor qui fait partir Nova pour ne pas la mettre en danger.

Pour lui faire comprendre la situation, Nova mène Brent aux abords de la ville des singes. Médusé, l’humain voit les singes parlants qui sont les maîtres de la planète. Le général Ursus, un gorille, harangue une assemblée de gorilles, de chimpanzés et d’orangs-outans. Il attise la haine de l’homme et demande une expédition militaire dans la Zone Interdite où des phénomènes inexpliqués ont été observés. Malgré l’opposition des chimpanzés, pacifistes, il obtient le soutient de Zaius.

Brent et Nova se réfugient chez Cornélius et Zira (les deux jeunes fiancés se sont mariés). En repartant, ils sont capturés par des gorilles et conduits dans un camp d’entraînement militaire dans lequel les humains servent de cibles. Ils s’enfuient à nouveau, sont pris en chasse, et se réfugient dans des ruines souterraines qui font comprendre à Brent qu’en réalité il se trouve sur Terre. La ville souterraine est habitée par des humains : des mutants qui possèdent des pouvoirs mentaux, mais dégénérés, défigurés par les radiations atomiques, et qui vénèrent une ogive nucléaire, leur "Dieu de la paix".

Image du film

Pendant ce temps, l’armée de Ursus et Zaius est confrontée aux mêmes phénomènes étranges que Taylor, ainsi qu’à l’effigie géante de leur Législateur pleurant des larmes de sang. Mais Zaius comprend qu’il s’agit d’illusions. L’armée poursuit sa route.

Brent est conduit dans la même cellule que Taylor. Les pouvoirs mentaux de leurs geôliers les poussent à essayer de s’entre-tuer. Ils sont sauvés in extremis, s’enfuient, mais il est trop tard : les gorilles ont investi la cité souterraine. Nova, Taylor puis Brent sont tués. Mais un adorateur du Dieu de la paix a eu le temps d’enclencher le mécanisme de mise à feu. La réaction en chaîne qui en découle ravage définitivement toute la planète.

Commentaires

Le succès inespéré de La Planète des singes appelait presque nécessairement une suite, mais le film de Ted Post eu beaucoup moins de succès. La faute en incombe beaucoup moins au budget, deux fois moindre, qu’au scénario affligeant. Ted Post reprend les personnages qui ont fait le succès du premier opus (Zira, Cornélius, Zaius, et offre un rôle prétexte à la vedette qu’est Charlton Heston), ainsi que des images du premier film, des humains maltraités, les mêmes maquillages et décors, une nouvelle diatribe antinucléaire (l’ogive nucléaire considérée comme le Dieu de la paix symbolise bien l’absurdité des raisons de l’équilibre géopolitique à l’époque où le film a été tourné). Mais son échafaudage branlant de n’a rien à voir avec la construction maîtrisée de Schaffner.

Cette suite suscite au début quelque intérêt, faisant même espérer un film qui a des choses à dire (quand Ursus affirme que « Le seul bon humain est un humain mort », nous sommes bien dans l’esprit du premier opus). Mais le soufflé retombe très vite, quand on s’aperçoit que le scénario est ponctué par la répétition des mêmes scènes : Brent est poursuivi, emprisonné, puis s’enfuit pour être poursuivi à nouveau, etc., etc. De plus, aucun effort de crédibilité n’est fait : Brent comprend beaucoup trop vite la situation, et James Franciscus ne sait pas exprimer le même désarroi, la même détresse, que Charlton Heston deux ans plus tôt. Enfin, toutes les scènes avec les humains dégénérés de la cité souterraine sont complètement ridicules, et la mise en scène est dénuée d’ampleur (tout au plus retiendra-t-on l’armée de gorilles, et l’allure impressionnante de Ursus).

Ridicule et pénible, Le Secret de la planète des singes aurait dû le rester (secret).

Fiche technique

Film de : Ted Post - 1970 (1h35)

Scénario : Paul Dehn, Mort Abrahams

Effets spéciaux : L.B. Abbott, Art Cruickshank

Interprètes : James Franciscus (John Brent), Kim Hunter (Dr. Zira), Maurice Evans (Dr. Zaius), Linda Harrison (Nova), Paul Richards (Mendez), James Gregory (Ursus), Jeff Corey (Caspay), Natalie Trundy (Albina), Thomas Gomez (Minister), David Watson (Cornélius), Don Pedro Colley (l’homme noir), Tod Andrews (Skipper), Gregory Sierra (Verger), Eldon Burke (le gorille sergent), Charlton Heston (George Taylor)

Dans les coulisses

Journaliste pour le cinéma dans les années 1930, Paul Dehn (1912-1976) a ensuite écrit des pièces de théâtre avant de devenir scénariste au début des années 1950. Parmi ses 14 films, on citera les quatre derniers opus de La Planète des singes et plusieurs James Bond.

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