La Planète des singes

La Planète des singes de Tim Burton

Affiche du film

Synopsis

En 2029, les astronautes utilisent des singes génétiquement améliorés pour les travaux dans l’espace. Leo Davidson quitte précipitamment le vaisseau Oberon pour récupérer son protégé, dont la navette a été happée par un orage électro-magnétique. Il s’égare à son tour, et se crashe sur un monde inconnu. Il ne tarde pas à constater que la planète vit sous le joug des singes, et que les hommes sont leurs esclaves (ils ont toutefois l’usage de la parole).

Avec l’aide de Ari, une chimpanzé fille d’un sénateur et militante pour les droits des humains, Leo prend la tête d’un groupe d’esclaves et s’enfuit. Poursuivis par les troupes du Général Thade, ils rejoignent la zone interdite, où Leo découvre... les ruines du vaisseau Oberon. Le journal de bord lui apprend que, parti à sa recherche de Leo, le vaisseau s’était écrasé ; les singes améliorés s’échappèrent, évoluèrent puis finirent par prendre le pouvoir sur les humains qui ont régressé et ont oublié leur passé au fil des siècles.

Leo aide les humains à se révolter contre leurs maîtres. A l’issue de la bataille qui les oppose, les deux races se réconcilient. Puis l’astronaute parvient à retourner sur Terre, grâce... à la navette de son singe qui atterrit au bon moment. Mais Leo découvrent que, sur sa planète natale, les singes ont évolué eux aussi et sont devenus les maîtres.

Image du film Image du film

Commentaires

Plutôt que de faire un véritable remake du film de Schaffner, ou bien un film s’inscrivant dans la saga originale, ou même une véritable adaptation du roman de Boulle, Tim Burton a récupéré l’idée de base et a réalisé une variation sur le même thème. Proche du premier film par certains aspects (le faible niveau technologique des singes), il emprunte beaucoup au roman, notamment par le fait que la planète des singes n’est pas la Terre du futur, ou bien par la chute qui est à peu près celle de Boulle.

Hélas, le film s’avère un redoutable échec tant l’intrigue est convenue (« Battons-nous pour notre liberté » ; c’est Braveheart dans l’espace), dénuée de tout enjeu philosophique, remplie de clichés (les personnages qui trouvent le moyen de trébucher alors qu’ils sont poursuivis) ou d’incohérences (le vaisseau Oberon toujours en état marche après plusieurs siècles ; Mark Wahlberg / Leo n’est jamais surpris par le monde qu’il découvre – à comparer avec les tourments de Charlton Heston / Taylor dans le film de 1968).

En revanche, il faut reconnaître les qualités visuelles du film : les maquillages de Rick Baker montrent que ceux de John Chambers, aussi efficaces soient-ils aujourd’hui encore, sont dépassés. Les décors et la photographie sont superbes. Burton a également bien conserver l’aspect animal du peuple singe, ce qui apporte une touche de crédibilité (en comparaison, les singes de Schaffner apparaissent vraiment très humains).

Mais tout cela n’empêche pas le film de Burton d’être raté et inutile.

Il est à noter que la revue L’Ecran Fantastique a consacré son hors-série n°1 de l’été 2001 au film de 2001 : tout sur Tim Burton, le making of, les acteurs, les maquillages, les décors, les cinq premiers films, le maquilleur John Chambers, et une rétrospective des primates à l’écran et les films où les hommes sont réduits en esclavage. Un numéro incontournable.

Fiche technique

Film de : Tim Burton - 2001 (2h00)

Scénario : William Broyles Jr., Lawrence Konner, Mark Rosenthal

Musique : Danny Elfman

Effets spéciaux : Rick Baker (maquillages), Bill George, Industrial Light & Magic, Sphere FX Ltd

Interprètes : Mark Wahlberg (Leo Davidson), Tim Roth (Thade), Helena Bonham Carter (Ari), Michael Clarke Duncan (colonel Attar), Paul Giamatti (Limbo), Estella Warren (Daena), Cary-Hiroyuki Tagawa (Krull), David Warner (Sandar), Erick Avari (Tival), Luke Eberl (Birn), Evan Dexter Parke (Gunnar), Glenn Shadix (sénateur Nado), Charlton Heston (père de Thade)

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